Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

Gestion des mouvements



la marche à petits pas

La marche à petit pas est le propre de la maladie de Parkinson. La lenteur dans la motricité impacte directement la marche, à laquelle s'ajoutent des problèmes d'équilibre, la difficulté à se tenir debout et droit. La longueur du pas peut seule corriger la marche.

Pour que le pied se pose loin devant vous, il faut que tout le corps soit en déséquilibre vers l'avant. Entrainez vous à se projeter vers l'avant pour que le pas s'allonge. Bombez le torse, et si nécessaire, n'hesitez pas à simuler une marche militaire de type "pas d'oie" - c'est à dire le pas longue attaque toujours le sol par le talon - afin de vous donner un rythme dans la marche. N'hesitez pas à renforcer cette marche en comptant interieurement "un, deux, un, deux,..."
Pensez votre marche, prenez votre temps, donnez du temps au temps dans votre marche pour trouver votre propre rythme. Et en vous obligeant à cette exercice, vous verrez que la sensation d'aisance et d'efficacité de la marche revienne peu à peu.



la chute

Une chute peut entrainer des blessures corporelles. Elle est liée aux troubles de la posture et aux différents paramètres qui compliquent la marche. C'est pourquoi il est nécessaire de sécuriser son environement quotidien !

Prévenir la chute, c'est sécuriser son lieu de vie. Pour se prévenir des chutes, et des chutes il y en aura, et donc il faut se préparer à apprendre à controler les chutes, tel un judoka maitrisant l'art de tomber... Pour mettre en place ce dispositif 'd'auto-défense" contre les chutes,  il faut :
  1. s'astreindre de base à une pratique quotidienne d'exercices physiques pour garder sa souplesse, pour maintenir son équilibre et pour renforcer sa marche; 
  2.  forger ses propres techniques de redressement de la position couchée à la station debout, connaitre d'avance les techniques requises de redressement pour telle ou telle situation donnée.
Après une chute, il faut analyser les circonstances de la chute et apporter si possible une réponse devant les causes répertoriées, et se remettre en marche le plus tôt possible après la chute pour  que ne s'installe pas la "peur de marcher".



la montée et la descente des escaliers

Le problème rencontré est, dans la montée, la perte de propulsion, et dans la descente, l'appréhension devant le vide de l'escalier..
Avant toute chose, les escaliers doivent toujours être bien éclairés, et prenez votre temps pour penser votre marche dans les escaliers. Il est important de placer son corps au-dessus des pieds qui assure et facilite la montée et la descente des escaliers.
  • Pour monter, le poids du corps doit être déplacé très en avant. C'est la projection du corps vers l'avant qui permet la propulsion et l'ascension efficaces.
  • Dans la descente, la difficulté d'avancer est doublée par l'appréhension du vide devant soi.  Ici, il est important que son corps soit bien au-dessus des pieds, et la projection du corps vers l'avant est beaucoup plus mesurée que pour la montée.
Dans les deux cas de figure, vous devez trouver votre propre tracé qui soit securisé et securisant pour vous, en faisant l'inventaire des points d'appui et les gestes à faire durant le parcours.



Se déplacer chez soi

Il faut faire de la place. Plus il y a e l'espace plus les déplacements sont facilités. Evitez les petits meubles dans le couloir, débararrassez tout ce qui encombre le sol, donnez de l'espace pour tourner autour des meubles, bref évaluez ce qui peut constituer un obstacle. Pensez à éclairer les lieux sombres. Le téléphone, l'interphone doivent être accessibles et prenez le temps de faire vos pas malgré la sonnerie pressante de la porte d'entrée.
Ainsi, se déplacer en toute securité demande quelques aménagements intérieurs de l'espace, et la mise en place des repères.